BaptèmeS

Maître des lieux Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 09/12/2007

Melkio fut quelque peu surpris par le prêche moderne du Père Fra, mais il le savait en avance sur son temps.

Thémis comprit rapidement les signes de têtes d'Elayne et prit la petite pour changer ses langes dans la petite pièce jouxtant le transept méridional.

Le Duc fit un pas pour s'approcher des marraines, juste devant lui, et leur souffler. Vous êtes parfaites Mesdames.

Puis aux parrains, A vous mes Seigneurs.

Melkio, qui connaissait fort bien la chapelle pour y avoir veiller de longues nuits parfois, sentit un léger et subtil courant d'air qui s'achoppa sur sa tunique. De nouveaux amis avaient pu arriver, sourit intérieurement l'hôte.

Citation :: Vous êtes parfaites Mesdames.

Elayne sourit d'abord à Themis qui était une parfaite mère de famille, puis à Melkio pour le compliment.

"Votre Grandeur, pensez-vous que je pourrai dire un poème en l'honneur de ma filleule ?"

Elle ne savait point comment allait réagir le Père Fra, aussi elle préférait faire sa requête auprès du Papa.

Quand le curé demande aux parrains et marraines de s'approcher, Althiof regarda qui était avec lui. Il ne connaissait qu'Androlyne à laquelle il sourit chaleureusement. Pour une fois qu'il avait l'occasion de la croiser loin de la prévôté.

Il ne connaissait pas les deux autres personnes mais cela ne saurait tarder. D'ailleurs c'était cette dame qui serait chargée de guider Elégie sur le chemin d'Aristote.

Elle avait tellement grandi depuis qu'il l'avait vu en Touraine et elle semblait tellement pleine de vie. Les derniers souvenirs de son neveu et sa nièce mais surtout leur mère agonisant le hantaient encore mais c'était le passé maintenant. Il s'approcha d'Elaine et dit en regardant le petit ange :

Moi, Althiof de Toggenburg de Marigny, m'engage a faire mon devoir de parrain et à guider ma nièce Elégie sur le chemin du Très Haut tout au long de sa vie.

Amie de la famille Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 15/04/2008

Quand Kénane, en se retournant, l'avait vue, elle avait lâché la main de Martymcfly, avait contourné le banc pour la retrouver et lui avait tendu les bras pour qu'elle la prenne.

Legowen avait sourit et avait pris le petite dans les bras, lui faisant un petit bisou dans les cheveux, elle lui avait murmuré

Regarde mon petit chou , tu vois , ta Maman vient de répondre au père Fra, et bientôt elle sera la marraine du petit Semias

Kénane tend un peu la tête pour ne rien perdre du spectacle

Maître des lieux Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 09/12/2007

Bien entendu ma chère amie. Je ne pense pas que le Père Fra y verra d'inconvénient.

répondit le Duc en croisant le regard du Père. Melkio ne put s'empêcher de poser la main sur l'épaule du désormais parrain d'Elégie

Merci mon ami.

Maître des lieux Nombre de messages : 68 Date d'inscription : 04/11/2007

Une adorable odeur s'était échappée de cette adorable enfant.
En voyant la regard implorant de la future marraine, Themis s'empara de la coupable de ce méfait odorant, non sans jeter un regard vers la fidèle Colomba qui se pressa pour apporter ce qu'il fallait...

Un instant plus tard, les roses petites fesses de l'adorable enfant langées, Themis rendit la coupable à sa marraine, en s'excusant pour la gêne occasionnée.

On a échappé au pire, chuchota Themis à Elaine, retenant un rire, se demandant ce qui pouvait être pire que ce "cadeau" d'Elegie à sa marraine.

Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 16/04/2008

Le monsieur à qui Kénane avait donné la main n'était pas très bavard mais il lui avait fait un grand sourrire ce qui l'avait rassurée, mais lorsqu'elle vit arriver Legowen, elle n'hésita pas une seconde à lui sauter dans les bras, glissant sa petite tête dans son cou

Tante Leg, toi aussi bientôt tu seras ma marraine, alors je vais venir habiter dans ta maison ?

Amie de la famille Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 15/04/2008

Legowen sourit à la question de Kénane

Non mon coeur, tu resteras avec ta maman, tout comme le petit Sémias restera avec Dame Thémis et n'ira pas habiter avec vous. La pauvre serait bien triste sans toi, tu ne crois pas?
Je serai ta marraine , c'est à dire que je t'aiderai comme ta maman, à suivre le bon chemin, tu sais un chemin tout beau avec plein de jolies fleurs

La jeune femme s'interrompt et reprend en souriant à la petite

mais si tu veux venir de temps en temps dans ma maison et si ta maman le permet, j'en serais ravie

Ami de la famille Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 14/04/2008

Hum ?
Pffiuuuu, il rêvassait le bougre.
Il avait pourtant un petiot dans les mains.
Si fragile petit être et pourtant parfois si hargneux.
Il regardait le bout qui ne tarderait pas à grandir.
Il avait appris les joies du père et les somnolences d'une gouvernante.
Heureux que le sein ne soit pas le sien.

Mais finalement l'âge se prenait vite, trop ?
Pas de réponse, il n'avait pas de pique de regret du moins.
Il inspecta le marmot pour jauger sa future trempe.
Des jambes maigrelettes, un corps encore chétif, trop tôt pour se faire une idée.
Elles étaient loin les cavalcades avec le filleul.
Oh puis, rien ne disait qu'il survivrait; maladies, accidents, aléas de la vie...

Il tenta une forme de gouzi gouzi sur l'enfant, peu réussi il dû intérieurement l'admettre.
Il tenta la grimace loufoque.
Bien plus prometteur.
Si l'enfant ne témoignait pas d'une richesse de rire il y avait au moins un semblant de sourire.
Il changea sa grimace en rictus quand il entendit le curé.
Faudrait-il signer en bas du parchemin ?
Une signature d'ailleurs à laquelle il ne pouvait adhérer.
Horriblement désuet, autant que la confiance non ?
Il devenait sombre le bougre.

Rôle important parce qu'enfant important...

Trop suggestif pour être commenté finalement.
Il ne prendrait pas au sérieux le parrainage mais plutôt le lien qu'il pourrait établir avec le môme.
Il était certain que le bonhomme ferait un bien agité jeune homme.
Point de pari dans une chapelle cependant, ce serait mal.
Il regarda le curé puis l'assistance, il aurait aimé le poème après les tirades...
Pourquoi pas ?
Mais non, il était trop volatile pour s'en assurer.
Il devait lui aussi tirader.
Pour le saint que ne sera pas l'enfant, bien entendu.
Alors tirade il déclama.

Cet enfant n'est pas mon sang.
Pourtant je prendrais part à son éducation dans les limites que ses parents m'indiqueront.
Je prendrais aussi, fut-il nous en préserver, à charge mon filleul si ses parents venaient à décéder dans d'horribles souffrances que personne ne leur souhaite.
Je ne manquerait pas non plus de lui tirer la peau des fesses comme le demande si justement notre bon curé.

Une bonne ?
Mais les Clercs n'avaient-ils pas suffisamment d'influence pour dégoter à tout va la fine fleur de la propreté des lieux ?
Bigre, il en apprenait une louche.
L'enfant ne parlait pas encore, fort dommage, il lui aurait bien demandé son avis sur la question.

Et si ils meurent dans leur sommeil?

Maître des lieux Nombre de messages : 68 Date d'inscription : 04/11/2007

La duchesse déglutit difficilement aux dernières paroles du curé. Se signant, elle se force à tousser un petit coup pour rappeler au prêtre que les parents étaient présents et que la mère qu'elle était n'avait pas spécialement envie d'entendre énumérées ce soir toutes les façons dont pourraient mourir ses deux bébés.
Elle força un sourire tout de même, et discrètement tira la langue à Fra.

Amie de la famille Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 15/04/2008

Androlyne avait répondu au sourire d'Althiof, cela faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus, puis elle avait regardé avec étonnement le parrain de Sémias s'approcher.

Elle lui tendit Sémias et lorsqu'il commença à grimacer à l'enfant, elle eut du mal à réprimer un éclat de rire, qu'elle eut encore plus de mal à contenir en entendant ses paroles.

Mais celle du Père Fra lui glacèrent le sang, elle vit frémir Thémis qui conjura le sort en tirant la langue au curé.

Décidemment ce baptème était étonnant à plus d'un titre se dit-elle.

Silence ... de mort ... en l'église !

Visages gênés, pâles sourires, quelques toussotements.

Plaisanteries ? Curieuse cérémonie !

Elayne se retourne discrètement et jette un coup d'oeil à l'assemblée. Soudain elle aperçoit son doux comte d'Aubeterre, son aimé Valnor.

Soupir de soulagement !

Soulagement aussi grâce au sourire aimable du parrain de la petite Elégie, Althiof de Toggenburg de Marigny, petit frère de Thémis, d'après ce qu'elle lui a dit. Elle ne le connait pas mais elle se sent beaucoup plus à l'aise avec lui qu'avec l'autre parrain grimaçant.

Alors Elayne, pour remettre un peu de spiritualité en cette église, impose son poème.

Citation :: Elégie, ma filleule,

Tu es l'innocence et la douceur,
La plus belle des splendeurs,
Une fleur qui s'ouvre au matin,
Un oisillon qui cherche son chemin

Laisse-moi te guider
Vers l'amour pour l'éternité.

Regarde le monde qui s'offre à toi,
Admire ce à quoi tu as droit.
Les étoiles dans le ciel,
La nature, mais aussi le soleil.

Que tes yeux ne versent jamais de larmes,
Que tes mains ne portent jamais d'armes.
Je suis là en ce lieu divin
Pour t'apporter l'amour de ton prochain.

Je saurai vers Aristote te guider
Fais-moi confiance, je suis là ... pour te protéger.

Elle jette un regard de côté pour voir la réaction du Père Fra.

Le regard doux d'une femme succède à celui, plus dur, d'un homme qui semble avoir connu maintes aventures. L'homme tente une grimace, quelle drôle de tête cela lui donne !

Un sourire s'affiche sur le visage de l'enfant.

A n'en point douter, sa Duchesse de mère aura bien choisis la marraine et le parrain. L'un des deux aurait sans doute l'esprit plus intrépide que l'autre, mais il faut de tout pour que ça rende bien.

Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 18/04/2008

La voie d'Elayne avait envahie durant le moment du poème la chapelle.

Portés par les lieux, les vers avaient atteint Valnor au coeur. Encore une fois, sa promise l'avait admirablement surpris.

Imperceptiblement, il sourit attendant de pouvoir la rejoindre pour lui dire combien il avait apprécier son poème.

Le curé repris la cérémonie comme si de rien n'était...

Bien, maintenant, affirmons ensemble le Credo!

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Il prit un flacon d'eau bénite et en aspergea le front de chacun des enfants, tout en en renversant un peu sur les adultes qui les tenaient. Devant chaque enfant, il répétait la même phrase :

Je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saint et pour l’amour du Père de l’humanité

Puis il tendit un cierge aux parrains qui avaient les mains libres :

Avec ce cierge, Dieu exhorte ces enfants à faire connaître autour d'eux le chemin de la seule vraie foie!

Puis il donna ensuite une croix :
BaptèmeS - Page 3 Fidlesy5

Et cette croix leur permettra de frimer devant leur camarade de classe en disant qu'ils sont membres du club aristotélicien.

Cousin Marigny Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 15/04/2008

Toujours appuyé au mur de la chapelle, près de l'entrée, Jazon suivait la cérémonie. Le jeune Varthak s'était replongé dans son bouquin.

Plusieurs fois, Jazon sourit aux remarques quelques peu surprenantes que fit le curé durant la cérémonie et qui n'avait pas l'air de plaire à tout le monde. Il suivait avec intérêt les réactions des gens à ces propos.
Etonnant cet homme d'église !

Roderic avait repris la lecture de son manifeste. Concentré, certains mots du sermon du père Fra, attirèrent son attention. Il leva les yeux et soupira.

Humour de curé que seul Aristote lui-même doit pouvoir comprendre pensa t’il.

Jazon semblait aussi intrigué par le discours du père. Rod se pencha

Ne t’inquiète pas, il est toujours comme ça. Il aime bien imposer par la force son dogme, faire preuve d’une intransigeance hors norme envers tout écart, mais n’applique pas ses consignes à lui-même. Lui peut se déguiser en femme, picoler après la messe, parler de la mort qu’il chérit tant à tout instant et j’en passe… murmura t’il.

Rodéric sourit.

Il semblerait que le clergé aime ça, alors faisons comme ci… murmura t’il encore

Roderic lança un regarde à sa mère et lui déposa un baiser sur la joue, accompagné d’un grand sourire. Sa mère n’avait vraiment pas le moral depuis la mort de son père. Rod en souffrait aussi, mais il était bien plus doué pour masquer ses sentiments.

Amie de la famille Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 15/04/2008

La marraine d'Elégie avait composé un très touchant poème pour sa filleule qui fit regretter à Androlyne de n'avoir aucun talent d'écriture pour rendre hommage à son nouveau filleul Sémias.

Ce dernier était revenu dans les bras d'Androlyne et il écoutait sagement le père Fra continuer la cérémonie et toute l'assistance réciter le crédo.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Ensuite Les jumeaux reçurent le baptême et les parrains la lumière pour les guider sur le chemin d'Aristote.

La cérémonie tirait à sa fin et Androlyne jeta un oeil vers sa fille, dans les bras de sa marraine, qui semblait avoir envie d'aller courir au grand air.

Maître des lieux Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 09/12/2007

Melkio but littéralement les divines paroles de ces marraines d'exception. Il ne leur connaissait pas ces talents, mais, finalement, cela ne le surprit pas. Des dames de cette étoffe...

Le Duc ne put s'empêcher un rire quand le Père Fra parlait de frimer en classe. Il espérait que sa progéniture ne sera plus travailleuse que clinquante.

Un peu d'eau bénite sur le front d'Elégie, beaucoup sur le corsage d'Elayne.

Petit cri de surprise retenu ... Frisson ...

La petite baptisée qui se met à pleurer. La marraine désemparée qui tente désespérément de la calmer.

Sourire moqueur du Père Fra à la lueur des chandelles. Drôle de cérémonie ! Drôle de prêtre !

Elayne s'en souviendrait longtemps.

Cousin Marigny Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 15/04/2008

A l'issue de la cérémonie, Jazon prit congé. Il salua ses hôtes, les enfants baptisés, quelques personnes connues et Roderic.

Puis il sortit de la chapelle et retourna vers les écuries. Un valet d'écurie lui remit les rênes de sa monture et une fois en selle, il rentra sur Montbrison.

Il se rappellerait de ce curieux baptême, surtout du curé !